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  • Ils dormaient ensemble depuis trois jours. Elle avait accepté, faute de trouver une raison pour que rien ne se noue entre eux. Ils s'étaient peu parlé, parce qu'ils avaient trop de temps. C'est ce qu'il se disaient. "Je veux tout savoir sur toi", lui disait-elle. Et il la regardait en retour en laissant ses paupières un peu masquer ses yeux et répondait sur un ton égal "Je veux tout savoir sur toi" et ensuite ils se taisaient, pour s'endormir. Trois jours passèrent, les mots ne changèrent pas.
    Trois jours, pour comprendre que tout celà était déjà trop. Que les barrières entre leurs deux pensées étaient déjà perméables, parce qu'ils se touchaient. Que leurs doigts qui se mêlaient parlaient milles langues, quand leur gorge ne savait que quelques mots hagards. Alors, ils ne cherchèrent pas à se dire plus et se suffirent d'intentions.
    Ce qu'ils ignorèrent, c'est que ces intentions valaient des mots, ces mots valaient des discours, ces discours valaient des décisions. Ils se dirent peu de mots, et les lèvres minces de la fille se souvint de sourires. Le garçon, lui, fut tout en étreintes et se dit que les yeux qu'il gardaient plissés l'étaient surement aussi à cause d'un éclat trop vif, de ses lèvres à elle que close elle faisait resplendir, que son silence à lui était piégé de contemplations d'elle.
    Il pouvait peu en dire, car les mots qui lui passaient derrière les yeux étaient noyés des reflets de son visage ocre et d'or, étouffés d'elle, vraie et sans ombre, sans le noir gras qui collait toujours à ses mots à lui, comme maquillés d'un khôl trop gras.
    Elle avait fait fait suffoquer ses mots. Il décida que rien ne pourrait mettre une foutue fin à leur éclatant silence. A son tour elle se tu, et l'air entre eux repris consistance. Elle se tut, et alors il se déshabilla. Une fois nu, il ferma les yeux, et esperais qu'elle comprenne que tout le reste était faux.
    Rien d'autre ne pourrait les interesser, car ils étaient accompagnés d'une mélopée qu'ils ne pourraient réentendre.


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  • Parlons de cette plaie par balle
    la trajectoire du projectile dans la tête
    elle a une plaie d'entrée, pas de sortie
    où la balle est elle logée ?
    juste là où la commotion s'est arrêtée

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  • some girls got those lips
    que je ne cesse de reconnaître
    no one has got it all
    ça passe, comme un baiser fantomatique
    m'affleure et me désespère

     


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  • Pour finir d'en découdre, on se résume d'une étreinte ? Mettre un genou à terre à deux, et sans que les articulations ne craquent.
    Si c'est ça, c'est horrifiant. Tout ce qui s'est passé est vrai. Les mots les gestes les courants d'air les arcs électriques. It's all true, Fang.
    J'aimerais qu'il puisse rester quelque chose de vrai sans que l'on ai à se mettre un point final sous cette forme. Point, comme poing pleine machoire.
    C'est pas une question de trahison des jours qui ont défilé depuis. C'est que j'ai peur des cérémonies où l'on s'enterre, où l'on se prépare à ne plus rien dire, où à la fin on doit retenir son souffle pour toujours.
    It all happened to me. It was all true and vivid and crimson to me. Ces joursnuits, traversés sous différentes lumières. J'veux pas dire "lights off" et sentir le froid du noir s'abattre.
    Now, where the h*** are you going ?
    Ce que je pense vrai, ca continuera à l'être de là-bas ?


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